Se réorienter pour devenir développeur blockchain ? Le témoignage de Raphaël

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Après notre dernière interview, qui portait sur le monde du développement de jeux vidéos, nous nous intéressons cette fois-ci à un autre secteur qui a actuellement le vent en poupe. Particulièrement mise sur le devant de la scène par le biais du marché des crypto-monnaies, et, en particulier, du Bitcoin, la technologie blockchain représente en réalité la pierre angulaire de nombreux projets dans des domaines et pour des objectifs très variés. Techniquement parlant, la quantité de personnes ayant des compétences en développement sur des langages orientés blockchain est faible. Ce qui entraine donc, inévitablement, une forte attraction des employeurs pour ces profils rares. 

On comprend donc aisément qu’il y a de bonnes raisons de s’intéresser à ce métier, lorsqu’on songe par exemple à une réorientation vers la tech, sont nombreuses. Raphaël est un de ceux qui a fait ce choix. Il a accepté de nous parlé de son parcours et de comment il s’y est pris afin de devenir développeur blockchain.

 

Lesdevjuniors - Devenir développeur blockchain

 

Qu’est ce qui t’a poussé à devenir développeur blockchain ?

A l’origine, j’ai fait des études en biologie. Puis j’ai poursuivi en thèse. Mais l’univers de la recherche, du moins, celui que j’ai connu, ne correspondait pas du tout à l’idée que je m’en faisais. Aucune prise de risque, beaucoup de protocoles et de règles à respecter à la lettre…J’ai été très déçu par l’état d’esprit que j’y ai rencontré. J’ai donc mis fin à mon parcours de thèse, environ 2 ans après l’avoir commencé. Je me suis ensuite retrouvé au chômage pendant environ 1 an et demi. Puis j’ai pris connaissance d’une école qui proposait des formations accélérées au développement blockchain: Alyra. J’étais intéressé par ce secteur, et je voyais bien qu’il y avait de bonnes perspectives d’avenir. J’ai donc décidé de me lancer.

 

Comment s’est passée ta formation ?

Je suis globalement très satisfait de la formation que j’ai reçue à Alyra. On avait trois encadrants: un spécialiste développement front-end (React), un spécialiste développement backend (Solidity) et un expert en utilisation de la blockchain, qui nous a fait des cours sur l’Histoire de la blockchain, des analyses du milieu de la crypto, des NFT, etc. Grâce à cet encadrement de qualité, j’ai pu progresser à un rythme que je n’aurais pas soupçonné, et devenir développeur blockchain plus rapidement que prévu.

 

A ta sortie de formation, est ce que tu te sentais autonome ? Comment s’est passée la suite ?

J’étais plutôt confiant, pour deux raisons. Premièrement, j’ai fini premier de ma promo à Alyra. Deuxièmement, le fameux syndrome de l’imposteur, que de nombreuses personnes connaissent dans le domaine du développement informatique, je l’avais déjà rencontré dans le cadre de ma formation universitaire, où on nous expliquait constamment que l’on était des experts de notre domaine, alors qu’on venait tout juste de sortir d’un Master… J’étais donc un peu immunisé à ce niveau. Je me suis mis en recherche d’un premier emploi, et j’ai très vite reçu beaucoup de propositions. J’ai donc trouvé quelque chose assez rapidement. J’occupe toujours cet emploi, depuis octobre 2021. C’est une boite ukrainienne pour laquelle je travaille en full-remote.

 

Comment s’est passée ton intégration à ce nouveau métier dans le cadre de ton premier emploi ?

Au début, j’étais complètement perdu. Au delà du développement blockchain à proprement parler, il y a pleins de choses que je devais comprendre, et par rapport auxquelles je n’avais aucune expérience (la gestion de projets, les systèmes de tickets, etc). Heureusement, j’avais une connaissance qui travaillait pour la même entreprise, et qui m’a aidé à m’intégrer et à me mettre au niveau. Surtout que le premier projet sur lequel on m’a mis était dans le domaine de la DeFi (finance décentralisée). Je travaillais donc sur des smart contracts qui géraient des millions de dollars…cela met une certaine pression.

 

Effectivement…6 mois après, comment te sens-tu désormais ?

Ca se passe mieux, je suis plus serein. Le travail me plait. On apprend énormément de choses. Le seul inconvénient est que l’on jongle entre plusieurs projets. Parfois, j’aimerais avoir moins de projets différents, et creuser davantage ceux sur lesquels je suis.

Le premier projet sur lequel on m’a mis était dans le domaine de la DeFi. Je travaillais donc sur des smart contracts qui géraient des millions de dollars…cela met une certaine pression.

Sur quel type de projet blockchain es-tu spécialisé ?

Comme je le disais, j’ai travaillé sur un projet DeFi. Autrement, j’ai travaillé sur des projets en lien avec les NFT.

 

Ayant eu une approche du développement web dans le cadre de ta formation, notamment via React, quelles différences vois-tu entre le web et le développement blockchain ?

J’ai peu de recul concernant le métier de développeur web. Mais je dirais que c’est un métier où la part de liberté et de créativité est plus grande. Pour résoudre un problème, plusieurs solutions sont envisageables. Dans le domaine de la blockchain, c’est plus cadré.

 

Concernant les niveaux de salaire, pourrais tu nous donner une estimation de ce qui était proposé à un développeur junior issu d’une reconversion comme toi ?

J’ai pu remarquer qu’il y a une grosse différence à ce niveau entre les sociétés françaises, et d’autres résidant dans certains pays étrangers. Le niveau des salaires proposés par les sociétés françaises est beaucoup plus bas. Mais concernant les sociétés étrangères (Europe de l’Est surtout) avec lesquelles j’ai pu échanger, les salaires proposés étaient aux alentours de 55k/an.

 

Comment te projettes tu dans le milieu du développement blockchain ?

Je me projette à moyen terme dans le métier de développeur. J’ai peu d’expérience dedans, mais j’ai le sentiment qu’il s’agit d’un métier par rapport auquel il y a une sorte de “date d’expiration”. Tout évolue très vite, et je ne sais pas si j’aurais l’énergie et la motivation de continuer à me mettre constamment à jour dans 10 ans. Donc, tant que ça me convient, j’y reste, et, par la suite, je retournerai peut être dans le domaine de la biologie, mais afin de développer mes propres projets…

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